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Cette histoire de membre figure dans le Rapport Annuel 2017 d'APC , dans le cadre de travaux sur les droits.
En janvier 2017 le ministère paraguayen des Travaux publics a commencé à creuser deux grandes tranchées de quatre mètres de profondeur au Parc urbain Guasu, le dernier espace forestier naturel d’Asunción, faisant valoir qu’il s’agissait de recueillir les eaux de ruissellement de la rivière qui coule le long du parc pour empêcher les inondations. Ils créaient en réalité un immense réservoir d’eaux usées.
L’association Trinidad, avec un petit groupe de représentants de la société civile, d’avocats, de journalistes, d’environnementalistes et d’ingénieurs, a commencé à chercher le moyen d’arrêter ces travaux. Grâce à la Loi sur l’accès à l’information publique, ils ont découvert que l’opération n’avait pas reçu l’aval de la municipalité et que les permis environnementaux n’avaient pas été correctement sollicités.
Ce qui avait débuté comme une initiative d’un petit groupe de personnes portant plainte contre la municipalité pour arrêter les travaux s’est alors déplacé vers les plateformes de médias sociaux, où des actions de protestation et des manifestations ont été organisées. Le moment décisif s’est joué alors que le directeur d’Asociación Trinidad Arturo Bregaglio se mettait physiquement sur la route des bulldozers pour les empêcher d’entrer dans le parc, après que la plainte déposée ait réussi à obtenir un ordre d’arrêt des travaux. Cet acte de bravoure est rapidement devenu viral, stimulant le soutien massif dont la cause avait besoin.
Voilà plus d’un an que la déforestation du parc a été suspendue et tout est fait pour que le Congrès national déclare le parc zone naturelle protégée.
source d'image : Asociación Trinidad