Par PARF d'APC Éditeur APCNouvelles MONTEVIDEO,
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Les trois jours de l’atelier FTX sud-africain ont délibérément coïncidé avec un grand rassemblement de plus de 2000 personnes du mouvement des femmes au forum d’AWID. Et à présent, la prochaine étape comprend des plans pour des FTX de plus petite envergure, plus localisés, le premier étant prévu au Mexique, lors du rassemblement féministe latino-américain Encuentro Feminista.
À travers l’apprentissage de terrain, le partage d’expérience et de stratégies, les sessions de discussion organisées et les espaces pour les réflexions et les conversations à la fois face-à face et en ligne, le FTX crée un vibrant espace pour explorer et approfondir les pratiques féministes et les politiques liées à la technologie.La première rencontre FTX a eu lieu en Afrique du Sud en novembre 2008, avec une centaine de participants venus de la plupart des régions du monde, y compris l’Algérie, l’Argentine, le Bangladesh, la Bolivie, le Brésil, la Bulgarie, le Canada, l’Egypte, la Georgie, l’Allemagne, le Ghana, l’Inde, l’Indonésie, l’Iran, le Kenya, le Mali, le Mexique, le Maroc, la Namibie, le Nigeria, la Papouasie Nouvelle Guinée, les Philippines, le Sénégal, l’Afrique du Sud, la Thaïlande, le Togo, l’Ouganda, l’Ukraine, le Royaume-Uni et les Etats-Unis.
Il y avait au total seize formatrices, la majorité venant d’Afrique (RDC, Afrique du Sud, Nigeria et Zimbabwe) et le reste du Royaume Uni, de Fiji, de la Bulgarie, de la Malaisie et des Philippines. Elles avaient été sélectionnées sur la base de leurs compétences et de leurs expériences dans la conduite de formation de moyenne à grande échelle et plus important encore, sur leur compréhension du féminisme et de son interconnexion avec la technologie.
Les trois jours de l’atelier FTX sud-africain ont délibérément coïncidé avec un grand rassemblement de plus de 2000 personnes du mouvement des femmes au forum d’AWID. Et à présent, la prochaine étape comprend des plans pour des FTX de plus petite envergure, plus localisés, le premier étant prévu au Mexique, lors du rassemblement féministe latino-américain Encuentro Feminista.
Renforcer la capacité technologique au sein des mouvements féministes et de défense des droits des femmes
La participante idéale à un échange FTX est une activiste qui défend les droits des femmes et qui travaille sur des questions critiques et diverses comme les TIC et le développement, les droits des femmes handicapées, les droits sexuels, la recherche et le développement, les droits à la communication, la santé, le renforcement des mouvements des droits des femmes, la violence contre les femmes et les femmes et le renforcement de la paix. Et elle désire utiliser l’internet et d’autres technologies pour faire la différence par son efficacité. Elle est aussi intéressée à connaître les liens entre les droits à la communication et son travail de plaidoyer.
Créer des partenariats entre le mouvement de défense des droits des femmes et les spécialistes des TIC
« La rencontre FTX fut une première étape vraiment importante pour accroître la capacité des défenseurs des droits des femmes, de leurs organisations et de leurs mouvements à utiliser les TIC stratégiquement dans leur travail pour faire avancer les droits des femmes », a noté Anna Turley d’AWID. « La rencontre FTX a mis en exergue les intersections entre les droits à la communication, les droits des femmes et le renforcement des mouvements. Et il a commencé à ‘plaider’ en faveur des raisons pour lesquelles ces questions sont importantes pour le travail sur les droits des femmes mené par plus de 2000 femmes qui, en tant que mouvement, ont eu tendance à être lente à adopter les TIC ou à comprendre la communication et la technologie comme un thème politique féministe pertinent à l’avancement des droits des femmes. »
Tout comme les 16 formatrices de FTX, plurilingues et disposant de plusieurs compétences, d’autres organisations oeuvrant dans le domaine des TIC, y compris les organisations féministes de technologie ont eu la possibilité de partager leur travail avec l’ensemble du mouvement des femmes. Il s’agissait entre autres de Women’sNet pour les histoires numériques, de Radio FIRE qui avait transmis en direct toutes les sessions plénières de FTX et qui avait organisé une « place FIRE » et du réseau international des femmes d’AMARC pour leur expertise dans la radio communautaire.
Tout au long du Forum, Kubatana a entretenu à l’espace FTX une cabine téléphonique « Freedom Fone » et l’a utilisée comme un espace pour tester la pertinence de sa technologie pour appuyer le plaidoyer pour les droits des femmes. Tactical Tech Collective a partagé ses boîtes d’outils sur le plaidoyer par le téléphone mobile et le journalisme citoyen.
Les formatrices ont convenu qu’il était rare pour elles de rencontrer d’autres ‘techniciennes féministes’ qui sont aussi des avocates aussi bien pour le féminisme que pour les droits des femmes et la technologie.
Discussions ouvertes sur les questions liées à la technologie et les programmes des droits des femmes
Chaque jour de la manifestation FTX a commencé avec des dialogues thématiques interactifs et ouverts, où des orateurs étaient invités à présenter des sujets pour réflexion et de catalyser les discussions parmi les participantes sur les questions ayant trait aux droits des femmes et aux TIC.
Dans ces sessions de dialogue, il était programmé beaucoup de temps et d’activités qui encourageaient les conversations afin de s’assurer que les participantes avaient suffisamment le temps pour explorer leur propre articulation des pratiques féministes et des politiques de technologies à partir de leur expérience et de leurs domaines de plaidoyer.
« C’était vraiment stratégique de pourvoir un espace centré sur les questions relatives aux femmes et à la pratique féministe de la technologie. Souvent, quand il y a des ateliers de renforcement de capacité, la formation sur les outils prend toute la place et il n’y a pas d’opportunité pour les gens à vraiment discuter les questions politiques sous-jacentes ou les impacts sur le contexte », a commenté la costaricaine Margarita Salas, coordinatrice des dialogues thématiques pour la rencontre FTX.
Dans le cas du FTX, les sessions de dialogue ont reçu la même importance que celles de renforcement de capacité, en vue d’assurer que les apprentissages soient enracinés dans les politiques et l’impact de la technologie sur les vies, le développement et les droits des femmes. Les programmes de formation intégraient aussi des sessions de discussions dans le programme journalier.
Toutes les présentations aux sessions de dialogue thématiques ont été enregistrées par FIRE.Dialogue 1: Technologie et le féminisme
- Chat Garcia Ramilo, APC PARF
- Janine Moolman , Women’sNet et Jennifer Radloff, PARF d’APC
Dialogue 2: Jour 2: Fixer les droits à la communication et les droits des femmes
- Jac sm Kee, PARF d’APC,
- Anriette Esterhuysen, APC,
- Sharon Bhagwan Roll, FEMLink Pacific,
Jour 3: Les femmes perturbant le système avec la technologie
• Joanna Kerr, AWID,
• intervenante de MEEM,
Photo: participants lors de la rencontre FTX en novembre 2008